Etape 27 - Angkor Wat - Adieu à la galerie aux mille bouddhas
Mercredi 31 janvier 2018. La nuit tombe sur Angkor Wat***. Moment de grâce infini. Ambiance divine avec cette lumière blonde du couchant qui vient frapper les flancs du temple principal. Les gorupas allongent leur silhouette dans le couchant. Sublime.

Galerie des mille bouddhas***. Ou plutôt ce qu'il en reste après que les Khmers rouges en aient décapité les têtes et dynamité quelques statues. Les stigmates de la guerre civile qui secoua le pays sont encore bien présents...

Depuis, la religion bouddhiste, alors jugée comme réactionnaire, a repris ses droits dans l'enceinte d'Angkor Wat. Mais combien de pillages ont connu les temples durant cette période troubles ? Ici, les paysans avouent qu'un kilo de pierre vaut un kilo d'or... A Bangkok ou Hong Kong, les figurines de l'époque angkoriennes se négocient à partir de 25.000 $.

Tout cela n'empêche pas la ferveur de se perpétuer. D'ailleurs, Angkor Wat est le seul temple d'Angkor à toujours avoir eu une activité religieuse, et ce, malgré l'abandon du site.

En m'approchant au plus près des moines, je finis par faire connaissance avec l'un d'entre eux qui me demande le but de mon voyage, ce que je suis censé faire en parcourant ainsi le monde. J'avoue que je n'en sais pas vraiment la raison. Les choses sont comme ça. Tout cela me dépasse. Et que faut-il y comprendre ? Les choses sont ainsi faites. J'aime découvrir.

Mon ami moine accepte gentiement que je le prenne en photo. Pourquoi faire ? Je n'en sais pas plus. Pour l'instant, sans doute. Pour laisser une trace dans un minuscule coin de mon cerveau.


Le crépuscule s'allonge et gagne les bassins de la deuxième enceinte. Je suis sur le chemin du retour.

En me retournant, je jette un dernier coup d'oeil derrière moi, vers les tours et les gorupas qui surplombent le temple d'Angkor Wat***. Un petit pincement au coeur. Quelque chose qui ressemble un peu à la mort.

Sur le côté, les silhouettes des bibliothèques qui se dressent sur les flancs des bassins peinent à s'extirper du crépuscule laiteux.




De retour à l'hôtel. Je suis exténué. Je profite des services de l'hôtel pour me faire masser. J'ai une chance de dingue !



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